Triste nouvelle / Schluß mit Goethe

© Goethe Institut Strasbourg / Varin
L’annonce de la fermeture prochaine du Goethe Institut à Strasbourg sonne l’arrêt de nombreuses années de rayonnement de la culture allemande en Alsace.
Ce qui peut paraître évident ne l’est pas. La proximité historique n’est pas un gage pour le présent et la relation entre voisins doit sans cesse être questionnée, travaillée et réenchantée.
Comment ne pas faire le rapprochement entre le 60e anniversaire de la signature du Traité de l’Elysée et la fermeture prochaine de trois instituts Goethe en France ? La logique de rationalisation comptable ici à l’œuvre est une logique à courte vue, qui prive l’Alsace de ce qui constituait le centre des échanges culturels avec l’Allemagne. L’incompréhension est la même à Lille et Bordeaux, où une pétition a même été lancée pour « sauver le Goethe-Institut ».
Regrettant profondément cette décision brutale, la Bnu souhaite remercier les partenaires et amis du Goethe Institut qui ont animé, enrichi et porté ce rêve commun d’une culture franco-allemande double, entrelacée, mélangée. Sans vous, ni les rencontres littéraires, ni les projections de films, ni les batailles de slam-poésie, ni les lectures de deux livres à lire, ni les joutes de traduction n’auraient pu avoir lieu. Merci tout particulièrement à Erika Demenet et à Violaine Varin pour avoir porté, pendant les dernières années, la richesse de ces échanges.
Goethe nous manquera.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Aude Therstappen (24 octobre 2023). Triste nouvelle / Schluß mit Goethe. Lieu de recherche : le carnet de la Bnu. Consulté le 27 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/m4cr