La Bnu au Salon de la revue

Comme chaque année maintenant depuis 2017, la Bibliothèque nationale et universitaire est présente au Salon de la revue. Organisé par l’Association Ent’revues, celui-ci propose depuis 1986 à tous les acteurs de la vie des revues (libraires, bibliothécaires, écrivains, éditeurs, chercheurs, “simples” lecteurs…) un espace d’information, de rencontre et de réflexion pour la préservation, l’étude et la promotion des revues culturelles et scientifiques. Près de deux cents exposants représentant des centaines de revues y sont présents cette année.

Cette manifestation, qui se tient donc depuis trente-trois ans (et depuis vingt ans dans son lieu actuel, la halle des Blancs Manteaux dans le quatrième arrondissement de Paris) est unique en son genre, rassemblant sous un même toit, pendant deux jours et demi, le monde de la revue, éphémère comme établie, associative comme institutionnelle, confidentielle ou à (relativement) fort tirage… A l’heure du triomphe planétaire de l’édition électronique, c’est ici celle publiée sur papier qui s’expose et démontre, envers et contre tout, sa vitalité. Il y a quelque chose de réconfortant à pénétrer dans la belle halle métallique de ce vieux quartier parisien et de (re)découvrir qu’il existe toujours d’irréductibles intellectuels qui parient sur la force de la pensée plutôt que sur la puissance de la simple communication.

Pour l’occasion, la Bibliothèque nationale et universitaire partage un stand avec la Maison d’édition scientifique de l’Université de Strasbourg. Elle y présente évidemment la Revue de la Bnu, laquelle paraît depuis treize ans désormais et combine formats imprimé et électronique (sur OpenEdition).

“Les revues sont un pari sur la pauvreté des moyens. À l’inverse des mass media actuels, qui spéculent sur l’extension du message, les hommes de revue parient sur son intensité. Le monde a rarement été changé par des best-sellers” (Jacques Julliard, in Cahiers Georges Sorel, n. 5, cité dans le programme du 33e Salon).